Kalyanee Aroomoogum
Psychothérapeute à APSA International
Pour la Journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre, APSA International s’engage à sensibiliser sur l’importance du bien-être dans la gestion du diabète. Kalyanee Aroomoogum, psychothérapeute à APSA International, nous explique comment ce soutien thérapeutique joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la qualité de vie des patients, en leur rappelant qu’ils ne sont pas seuls dans ce combat.
En tant que psychothérapeute, commentvotre travail est-il lié au diabète ?
Il est essentiel de comprendre que tout cequi arrive à un individu a un impact sur lui,tant sur le plan émotionnel que physique, et qu’il est important de ne pas dissocier la santé mentale de la santé physique.
Le traitement du diabète de type 2 (DM2) est complexe et peut être perçu comme exigeant, ce qui peut entraîner des réactions émotionnelles telles que la peur,la colère ou l’anxiété. Les professionnels de la santé mentale interviennent en offrant un soutien thérapeutique et en créant un espace d’écoute et d’accompagnement.
Vous avez mentionné que le diabète affecte non seulement le corps mais aussi les émotions. Comment la famille peut-elle jouer un rôle dans le soutien d’une personne atteinte de diabète ?
La famille joue un rôle clé de soutien pour une personne vivant avec le diabète. Plus les membres de la famille s’informent sur le diabète de type 2 (DM2) et ses exigences, mieux ils pourront accompagner leur proche. Ils peuvent, par exemple, l’accompagner lors des rendez-vous médicaux, pratiquer des activités physiques ensemble, adopter une alimentation saine en famille et suivre de près l’évolution du traitement de leur proche.
Nous savons que les personnes diabétiques, ou toute personne confrontée à un problème de santé,ont souvent du mal à en parler. Que diriez-vous à une personne qui trouve difficile de s’ouvrir ? Y a-t-il une raison de ressentir de la honte par rapport à cela ?
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles il est important de parler de ses difficultés, mais aussi de nombreuses raisons qui expliquent pourquoi les gens n’osent pas le faire. Souvent, la peur d’être jugé par son entourage est un obstacle. Il y a aussi la crainte de ne pas faire suffisamment pour son traitement. Cependant, il est important de reconnaître que le diabète de type 2 (DM2) est un défi, et en parler peut vraiment aider. S’ouvrir à ce sujet, que ce soit avec ses proches ou avec des professionnels de santé, peut être un véritable soulagement et permettre de trouver du soutien.
Y a-t-il des signes ou des indicateurs spécifiques qui pourraient suggérer qu’une personne diabétique a besoin de soutien supplémentaire, au-delà de son traitement médical ?
La prise en charge du diabète inclut généralement un traitement multidisciplinaire et global. Cependant, il existe des signes spécifiques qu’il est important de surveiller, car parfois un soutien plus soutenu peut être nécessaire.
Voici quelques indicateurs à observer:
- Manque de participation ou de suivi dans le suivi médical.
- Non-adhésion au traitement prescrit.
- Perte de motivation à réaliser des activités qu’elle appréciait auparavant.
- Augmentation de l’anxiété liée au traitement.
- Admissions répétées à l’hôpital.
- Apparition de complications.
- Difficultés à maintenir l’auto-gestion du diabète.
- Détresse émotionnelle, la personne ayant du mal à s’adapter à son traitement.
- Diminution de la qualité de vie de la personne.
Comment APSA aborde-t-elle le soutien en santé mentale pour les personnes diabétiques ?
À APSA, le soutien en santé mentale est un élément central de notre approche de soin. Nos professionnels de santé comprennent bien l’importance de la santé mentale dans le traitement du diabète de type 2 (DM2). Ce soutien est intégré dans nos ateliers, nos projets, et dans les orientations que nous faisons vers des spécialistes lorsque cela est nécessaire.
Quels progrès ou histoires de succès avez-vous observés à la suite d’un soutien psychothérapeutique ?
Il est important de souligner que la thérapie est un processus complexe et souvent difficile pour le patient. Cependant, lorsqu’elle est suivie à des moments appropriés, comme mentionné précédemment, elle peut avoir des effets bénéfiques significatifs. Ces effets se répercutent sur le bien-être du patient, ce qui peut se manifester par une amélioration de ses analyses sanguines, une meilleure gestion de son diabète, des changements positifs dans son comportement et, en général, un bien-être global.